De quelle couleur était le mur ? Est-ce bien un escalier que cette vieille dame descendait ? Et ces moignons convulsés, des branches de tilleul ? Pourquoi sa main est-elle si sombre ? Quant à la lumière, elle traversait le mur pour aller éclairer quoi ?
Le réalisme vous montre des reflets dans une chevelure, mais se dérobe aux questions qu'on lui pose. Il ne répond que par d'autres questions comme :
S'étonne-t-on que la tranche de jambon qu'il nous sert n'ait pas la forme d'un petit cochon ?

Peu importe la couleur du mur ou les formes de l'escalier. Seule l'émotion douce d'un temps suspendu reste là, une silhouette bien seule regarde par dessus le mur infranchissable de son passé. La main est absente car elle ne doit pas perturber le regard du spectateur....celle qui aspire notre regard c'est la "main" lumineuse du moignon du tilleul qui veille avec le soleil zénital sur notre grand mère. Même si son corps descend "à gauche" et que des ombres inquiétantes la
surplombe la somme la dynamique des obliques nous emmène loin là haut hors cadre, à droite à la hauteur du ciel et de son "clocher", elle le sait elle le regarde..(soit je suis à coté et ce n'est pas…
La lumière traverse les murs pour aller nimber de soleil les cheveux de cette vieille dame, ce qui atténue le côté menaçant des pattes de monstres qui la surplombe