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Gracieuse 21.JPG

Descente

jean-pierre Pyat

De quelle couleur était le mur ? Est-ce bien un escalier que cette vieille dame descendait ? Et ces moignons convulsés, des branches de tilleul ?  Pourquoi sa main est-elle si sombre ?  Quant à la lumière, elle traversait le mur pour aller éclairer quoi ?


Le réalisme vous montre des reflets dans une chevelure, mais se dérobe aux questions qu'on lui pose. Il ne répond que par d'autres questions comme :


S'étonne-t-on que la tranche de jambon qu'il nous sert n'ait pas la forme d'un petit cochon ?




 

4 Comments


Guest
Jun 27, 2024

Peu importe la couleur du mur ou les formes de l'escalier. Seule l'émotion douce d'un temps suspendu reste là, une silhouette bien seule regarde par dessus le mur infranchissable de son passé. La main est absente car elle ne doit pas perturber le regard du spectateur....celle qui aspire notre regard c'est la "main" lumineuse du moignon du tilleul qui veille avec le soleil zénital sur notre grand mère. Même si son corps descend "à gauche" et que des ombres inquiétantes la

surplombe la somme la dynamique des obliques nous emmène loin là haut hors cadre, à droite à la hauteur du ciel et de son "clocher", elle le sait elle le regarde..(soit je suis à coté et ce n'est pas…


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Guest
Jun 29, 2024
Replying to

Dans un premier temps mon manque d'estime de moi (ou d'ego) m'a permis de toujours voir les choses de l'extérieur, de m'extraire du sujet, voir de m'oublier (je ne suis rien, ne sais rien mais je vois) sans porter de jugement préconçu. Avoir un regard lisse, sans projection personnelle. Mon amour pour les autres et ma curiosité m'ont toujours poussés à chercher, à comprendre "pourquoi"? je crois que mon instinct joue un rôle important pour LIRE les gens, j'ai une tendance à vouloir aller chercher ce qu'ils ont de meilleur en cherchant la poésie de chacun (c'est en cherchant ce que les gens ont de bien au fond d'eux même que l'on peut façonner un monde idéal). Et puis pour…

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lassallenoelle
Jun 01, 2024

La lumière traverse les murs pour aller nimber de soleil les cheveux de cette vieille dame, ce qui atténue le côté menaçant des pattes de monstres qui la surplombe

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delta-du-rhone

Delta du Rhône

Tout ce que le fleuve et ses affluents ont arraché aux rives s'y dépose en poudre brillante.

Curieux paysage, plat, mouvant, sans limite et sans échelle. On croit marcher dans un dessin, au raz du grain du papier, parmi des signes gracieux et friables. Qui dessine ? L'eau de mer et l'eau douce s'enlaçant en volutes sans se mélanger et les vents brutaux (qui font pareil).

C'est de là que j'écris.

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